provisions a CARMANI CARMANI a Sac CARMANI provisions a Sac provisions Sac Samedi 15 Septembre21provisions a Sac CARMANI CARMANI provisions Sac a CARMANI a Sac provisions 6
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Suite à la prise de parole d’Edmond Donnersbach, de la librairie Alinéa, Paperjam.lu a contacté Patrick Goldschmidt, échevin en charge du commerce pour la Ville de Luxembourg, pour qu’il réagisse à la situation de ce commerce implanté depuis plus de 20 ans à Luxembourg.
Après l’annonce de la fermeture de son commerce pour le mois d’août, Edmond Donnersbach a choisi de poursuivre l’activité de sa librairie Alinéa, même s’il ne sait pas exactement encore sous quelle forme. Pour autant, il souhaite interpeller la Ville de Luxembourg et le ministère de la Culture sur la situation de son commerce: «Des mesures spécifiques doivent être prises», nous déclarait-il il y a quelques jours. Aussi, nous avons demandé à Patrick Goldschmidt, échevin à la Ville de Luxembourg, ce qu’il pensait de cette situation.
«Je suis toujours triste quand un commerce annonce sa fermeture», a déclaré l’échevin en charge du commerce à Paperjam.lu. «Il annonce, entre autres, des difficultés par rapport au prix de son loyer, mais à ma connaissance, celui-ci est plutôt raisonnable par rapport au marché et n’a pas connu de forte augmentation depuis les six derniers mois. Par ailleurs, il évoque un manque d’attractivité du centre-ville, ce dont je m’étonne, puisqu’il déclare lui-même que samedi dernier, la fréquentation de la librairie était ‘digne d’un samedi avant Noël’. C’est donc que le centre de Luxembourg est accessible et que les clients peuvent y venir s’ils en ont envie.»
Fréquentation dans la capitale en cours d’étude
Il est aussi peut-être intéressant de rappeler que la Ville de Luxembourg possède une dizaine d’espaces commerciaux qu’elle met en location suite à des appels à candidatures. C’est ainsi que, récemment, la boutique Vol(t)age a ouvert dans un local appartenant à la Ville, rue Philippe II, ou que prochainement, le local actuellement occupé par une couturière place des Capucins sera de nouveau disponible.
«Il s’agit toutefois généralement de petits espaces qui ne conviendraient pas nécessairement à l’activité de cette librairie», explique Monsieur Goldschmidt. «Je tiens aussi à préciser que pour l’occupation de ces locaux, nous ne privilégions pas nécessairement le plus offrant au niveau des loyers, mais recherchons, suite à un appel à candidatures, l’offre qui nous semble la plus appropriée pour le local. Quand des locaux sont mis sur le marché, la Ville essaie, quand cela est possible, d’en acheter. Mais nous ne pouvons pas, par exemple, payer de subvention de loyer.»
Par ailleurs, la Ville de Luxembourg intervient aux côtés des commerçants via l’Union commerciale. «La Ville de Luxembourg soutient l’Union commerciale à hauteur de 250.000 euros par an, qui sont principalement utilisés pour les frais de personnels et le financement d’évènements. Nous finançons aussi le City Shopping Bus, à hauteur de 100.000 euros par an, une initiative qui permet d’amener les clients aisément en centre-ville depuis le parking du Glacis», note l’échevin.
Plateforme nationale pour la vente en ligne
«Nous essayons donc de mettre en œuvre plusieurs actions pour attirer les gens en ville, et de soutenir autant que possible les commerçants dans leur activité. Nous avons d’ailleurs commandé une étude pour mieux connaître la fréquentation de nos rues, une étude dont les résultats seront dévoilés en juin. Mais il faut savoir qu’en tant que commune, notre action est relativement limitée. Lorsque nous avons essayé d’interdire l’implantation de nouvelles banques ou assurances ou agence immobilière en hyper centre-ville, nous avons été menés devant les tribunaux, et nous avons perdu le procès. Il me semble qu’il ne faut pas oublier aussi qu’être commerçant, c’est aussi savoir prendre des risques et savoir s’interroger sur son propre commerce. Lorsqu’on connaît l’importance que représente la vente en ligne, peut-être que cela pourrait être une piste intéressante à explorer pour cette librairie», assure-t-il.
En effet, Alinéa ne possède pas d’e-shop. À ce sujet, une initiative intéressante est en train de se mettre en place. Le ministère de l’Économie va lancer d’ici la fin de l’année une plateforme collaborative pour les petits commerçants qui souhaitent vendre online et qui n’ont pas encore de présence de vente sur le net. «Dans le cadre du ‘Pakt Pro Commerce’, le ministère de l’Économie a décidé d’accompagner les petites structures commerciales des principales communes du pays par la mise en place d’une plateforme mutualisée permettant le commerce en ligne», explique Gilles Scholtus, du ministère de l’Économie. «Cette plateforme nationale est une assistance, à coût raisonnable, pour faire ses premiers pas dans le commerce électronique. La taxation ne se fera pas par transaction, mais selon un abonnement annuel.»
Une quinzaine de communes sont associées à cette initiative, dont Luxembourg, Esch-sur-Alzette, Dudelange, Diekirch, Echternach, Differdange, Grevenmacher, Mersch… «Il est intéressant de souligner que 78% des résidents achètent sur internet, mais que seuls 7% des commerçants du Luxembourg ont une offre de vente online. Par ailleurs, la digitalisation est un sujet phare pour notre économie, et nous souhaitons aider les commerçants à mettre le pied à l’étrier.» Une plateforme qui pourrait donc potentiellement être intéressante pour des commerces comme Alinéa, qui doivent lutter face à des géants tels qu’Amazon.